Les gens en groupe parlent fort et font des blagues graveleuses.

Chez eux dans leur bureau, leur hangar, leur lotissement ils sont que compagnons d’emmerdes, ça compte pas. Mais là le groupe part en vadrouille et va découvrir autre chose que leur feuille d’horaire du vendredi. Alors des cultures locales à la conduite du chauffeur de taxi, tout n’est que rigolade et complaisance.

Y a le leader des rigolos pour qui l’humour se résume à prendre un accent, la conne qui rit sans comprendre, juste contrainte par les rires de ceux qui la jugent toute la semaine. Y a le mec au dessus, le superviseur, le patron, le mec qui gagne plus. Celui-là rigolera pas de tout mais tapera toujours une épaule avant d’aller voir un autre groupe.

Mais tous auront entre deux rires ce regard de fiereté envers ceux, les voyageurs plus discrets, seuls, qui de tout évidence n’ont pas la chance de connaître cette appartenance contrainte.

Et on attend pas de quitter les emmerdes hein, non, non ! Dès qu’on met le pied dans ce train qui nous emmène (loin) on se met en mode pur beauf… et on balance des « oh quand même Jean-Claude » quand ça crie « chatte » ou « leverette ».

Ouais enfin bref ils me font chier.