On peut établir que la notoriété commence lorsque un cercle de connaissances est majoritairement constitué d’inconnus.
Ajoutons à cette notoriété plusieurs centaines de milliers d’inconnus et l’affichage d’un talent quelconque, d’une qualité abordable mais rarement profitable et l’on devient une star.
Elvis est une star.
Dans un monde qui prône équilibre et sagesse (prône juste) et dont la morale est établie comme frontière de nos libertés, les héros sont toujours les irréfléchis, les incontrôlables et dont la capacité, la volonté à franchir l’interdit devient un pouvoir inaccessible à la masse, un super pouvoir.
Elvis est un héros.
L’expulsion implicite de la société, châtiment infligé à ceux qui en franchissent volontairement la frontière, horrifie la masse. En appelant ce châtiment certains héros privent leurs admirateurs de ce que tout héros classique suscitte : l’identification.
On est triste des débordements d’Elvis non par pitié ou compassion. On est triste car l’identification au héros devient dès lors impossible.
Et les seuls héros modernes ou anciens auxquels on se refuse volontairement toute identification n’étant autres que les figures divines,
Elvis est un dieu.
CQFD wo ho ho…