Un vieux con m’a reproché de traverser au rouge aujourd’hui.
Il a baragouiné un truc en pointant son gros doigt vers le feu, alors que je finissait de traverser. J’ai lâché un Sumimasen (désolé), il faut le dire, un peu défiant.
C’était une rue étroite et sans trafic, mais enfin, elle avait un feu.
C’est jamais agréable de subir une remontrance par un individu sans lien avec soi (ou la loi). Alors le premier réflexe c’est évidemment de l’envoyer chier avec sa règle à la con qui dit qu’on piétine bien gentiment devant une ruelle déserte.
Mais c’est justement parce qu’ils respectent ce genre de règles insignifiantes et ne les enfraignent pas en criant à la « sainte invididualité » que ce pays est aussi sûr qu’il l’est.
Je ne change pas de trottoir au Japon , je n’évite pas certains quartiers au Japon, je ne boutonne pas ma poche à portefeuille au Japon, je laisse mon sac sur la table quand je vais pisser au Japon.
Je regarde en l’air au Japon.
Je regarde en l’air au Japon.
Et tout ça je le dois à ces millions de vieux cons qui n’ont jamais osé traverser au rouge.
Sumimasen.