Pérou / Cusco 3399m

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Ici une ville touristique c’est avant tout une industrie touristique peu réglementée qui envahit tous les espaces commerciaux et les rues puisque les trottoirs sont encombrés de racoleurs qui te baragouinent les destinations/offres de l’agence avec une maladroite insistance.

Le plus drôle c’est que la plupart te prennent tes billets Perurail dont l’agence se trouve à 20 mètres…

Et donc après Arequipa on craignait la même chose à Cusco.

Alors, c’est pire… mais c’est Cusco !

C’est des murs incas absolument partout sur lesquels se dressent une multitude de maisons blanches à balcons coloniaux.

C’est une places d’armes très vaste flanquée d’une église et d’une cathédrale et de façades à arcades et balcons au caractère bien plus unique que les bâtiments monotones de celle d’Arequipa.

C’est des collines habitées (déjà par les incas et leur murs) aux ruelles étroites et peu fréquentées.

C’est une ville dans laquelle se sont succédé plusieurs civilisations dont l’héritage — grâce au pragmatisme de la dernière qu’a pas voulu se faire chier à refaire les fondations — a pu subsister en dur. Tous les vestiges de ces civilisations, Killke, Incas, nous (Yeah…?) s’observent, se touchent et se traversent parfois. Et lorsqu’on voit le couvent Santo Domingo s’élever au dessus des restes du temple Qurikantcha ou lorsqu’on entre dans un petit resto qui dans ses toilettes présente un bout de mur de pierres taillées ornées de bondieuseries, on sait qu’on est au croisement malheureux de deux mondes ! Entre le continent individualiste et les montagnes communautaires certes mais aussi sans poudre et sans chevaux.

Et aujourd’hui encore deux mondes s’entrechoquent, celui des Péruviens et de leur pouvoir d’achat très modeste et des touristes qui ici, contrairement à Arequipa ont généré une culture un peu alternative. On croise régulièrement des restaurants végétariens à la Crudescence et des cafés un peu différents. (Notez que pour se démarquer suffit déjà d’arrêter de faire comme s’il faisait chaud en laissant tout ouvert sur la rue.) Le quartier de San Blas ferait presque penser au Mile End.

Bref Cusco c’était :

— Dégage débile, l’or c’est pas fait pour des bracelets et des assiettes. Par contre ils sont chouettes tes murs, on va les garder. Je m’en fous de savoir comment t’as fait.

Ah et tiens, voilà Dieu !

Maintenant c’est :

— J’adore ton pays il est vraiment magnifique.

Par contre si les premiers jours je trouvais ça fun tes 14 variétés de patates et ton maïs blanc, là j’ai besoin d’équilibrer. Et pis tu vas me fermer cette porte bordel !

< Toujours pas de parapet… Ollantaytambo 2792m >
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