Pérou / Les combis

On l’a remarqué, j’honore ici mon nom en évoquant régulièrement des moments « autocar ». C’est qu’ici leur système de transport bricolé/ branquignole apporte finalement un service assez exceptionnel.

Parlons par exemple de ce qu’ils appellent ici les collectivos ou Combi ou encore microbus déjà évoqués et vus au sortir de l’aéroport de Lima. Depuis on s’est rendu compte qu’ils tissaient la toile des transports du Pérou et certainement d’autres pays d’Amérique latine.

Pour les grandes distances il y a évidemment les gros cars mais pour le reste c’est les collectivos. C’est un peu les métro/autobus/rer/ter du Pérou.

Ça va de la simple voiture quatre portes au van au minibus au vrai bus mais c’est plus souvent des minibus d’une vingtaine de sièges. Ils se hèlent comme un Taxi et lorsque personne ne fait signe, un petit bonhomme harangue les passants à travers la portière ouverte en criant la destination de la ligne. La ligne, le trajet, c’est la seule règle.

Sinon ils te prennent n’importe où et te déposent n’importe quand. Et, fait rageant, ils font ça avec absolument tout le monde…

Tous les kilomètres environ le préposé aux voyageurs, ce petit bonhomme, souvent enfant, qui rabat le client, ouvre et ferme la porte, reçoit l’argent, bref le busboy (drôle, rires) descend pour poinçonner une fiche cartonnée dans une petite machine collée au fond d’une fenêtre ou d’un magasin.

Dans le véhicule c’est évidement très rudimentaire, bien fatigué, ça pue l’essence ou le frein chaud en fonction du chemin emprunté et les amortisseurs ne sont pas vraiment adaptés aux terrains. Mais il y a de belles housses de siège à motifs Disney, enfin ce qu’ils on trouvé au moment de changer. On a vu un chien porter un manteau avec le même motif que les sièges du combo de la veille…

Il en coûte généralement 1 ou 2 sols voire moins que tu donneras au petit bonhomme vers la fin de ton voyage après lui avoir indiquer où il doit t’arrêter.

On a donc un service de transport adapté à des pays où le nombre de foyers possédant une voiture est naturellement minoritaire. Et comme j’en ai déjà parlé le fait de t’arrêter où tu veux le long du chemin s’applique aussi aux longues distances…

Un vrai service public, pas très propre, pas très sécuritaire, pas très ponctuel, pas très joli non plus, mais très efficace dans ce qu’on lui demande : « emmène-moi là ».

Petite galerie :

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< Ouf Que dire d’Arequipa ? >
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