Il est hors de question que dans notre pays, ceux qui travaillent beaucoup et qui, en plus, paient beaucoup d’impôts se fassent insulter… | Nicolas Sarkozy – hier
Donc demain, l’électorat potentiel de Nicolas, qui n’apprécie déjà pas bien de payer plus d’impôts que ceux qui ne foutent rien, doit maintenant se sentir insulté…
Cette phrase n’est évidemment pas anodine, on la veut répétée au dessus du zing de Christian et de la nappe de belle-maman : « Mais en plus, ils nous insultent ! »
On crée donc un autre, une entité jusque là passive sous les statistiques et qui devient active selon Nicolas. Elle se lève, l’entité, elle décolle son jean du canapé Conforama (le même qu’un vrai travailleur !) payé avec la CAF de la petite, tend le cou et… Insulte.
Et l’on pose donc les jalons de la politique du coupable, toujours aussi efficace, jamais décevante. Pas besoin de résoudre un problème trop compliqué, il suffit d’en inventer un coupable et de proposer son sacrifice. Ça marche toujours mieux quand on le représente en araignée ou en type qui insulte.
On utiliserait bien toujours le même coupable, mais ça serait pas trop crédible, même si depuis 30 ans les arabes de France font pas trop mal l’affaire, et que les juifs ont remporté la coupe 17 siècles de suite.
Mais on va arrêter ces bassesses raciales, le coupable, en 2017, ce sera juste celui qui gagne moins, qui doit donc travailler moins et, vous rendez-vous compte ? insulte ceux qui travaillent plus pour acheter les merdes des amis de Nicolas !