Ici les parcs sont ouverts sur la rue et les pelouses pour tous. Il faut comprendre qu’ils ne sont pas ceints d’une grille avec piques sur lesquels le Français nostalgique plante sa tête d’aristo.
Pas besoin de faire le tour pour trouver l’entrée, pas besoin de guetter la fermeture.
On passe du trottoir à la pelouse, de la routine à la détente, du travail au pique-nique et cela d’un seul pas.
En y pique-niquant jusqu’à tard dans la nuit, en s’y arrêtant cinq minutes pour attendre le bus ou en y faisant sa gym on s’approprie vraiments ces aires « protégées ».
Non seulement ça intègre mieux les parcs dans l’urbain, leur donnant une véritable dimension d’espaces vert, mais leurs bête accessibilité et l’absence de règles y étant associées marquent leur appartenance non à une impalpable gouvernance municipale mais bien aux citadins-contribuables, principaux financiers et donc juste bénéficiaires de ces parcs publics.
Bref un style un peu ampoulé pour reconnaître que quand on lâche un peu, au risque de permettre la dégradation et l’usure, un parc devient plus qu’une balade mais un point de chute/rendez-vous, une part entière du quotidien, semaine et week-end.
Quand on ne lâche rien, comme en France, un parc, ça se traverse.