Avant de quitter Huencavelica on a pris un minibus local pour voir un village soi-disant de tissage. Arrivés là haut après 40 minutes en montagne à rouler à gauche pour mieux aborder des virages sans parapets, on a pas trouvé de centre de tissage.
Juste des gens autour d’un marché référencé dans aucun guide (juste l’office du tourisme local). Là, à part l’effet que pouvait produire ces deux touristes faisant quatre fois le tour de la place, on vivait une scène de marché simple et routinière.
Je pense qu’on s’est fait arnaquer sur le prix des bananes mais on a eu droit à une enquête impromptue menée (et filmée :/) par des écolières locales… Thème littérature et mention de Vargas quand même !
Et lors du retour en Combi. Entassés dans un minibus avec des péruviennes en costume traditionnel/fonctionnel (on y reviendra) et une porte mal fermée sur le vide andin, on savait qu’on était vraiment arrivés, qu’on se sentait enfin bien dans un environnement pourtant si différent du nôtre.
Tes montagnes andines !
Tes églises et chapelles à flanc de roche.
Tes gamines qui mangent des glaces en manteau.
Tes classes de maternelle qui répètent un défilé militaire à la Pyongyang sur la place d’armes.
Ton marchés aux 20 vendeurs de patates et 1 de légumes.
Ta différence de 15º entre ombre et soleil.
Ta mine d’argent abandonnée qu’on est même pas allé voir.
Tes piscines thermales à 18°.
Tes cireurs de chaussures de 8 ans.
Tes flics en uniforme qui adorent se faire cirer les pompes par un gamin pour une sole.
Ton bel escalier qu’une administration a dû poser là afin de connecter la ville haute pour ensuite abandonner ses aires de pique-nique ombragés aux chiens errants.
Tes chiens errants qui ne te différencient en rien des autres villes du Pérou.
Tes femmes vieilles et jeunes qui font l’économie du pays en arpentant les routes et les marchés en jupes et chapeaux à la National Geographic.
Tes répétitions de danse sur les places à église pour le concours qu’on va rater.
Ta haine invétérée pour les parapets sur les routes de montagnes.
Ton amour pour la vitesse sur les routes de montagnes.
Ta réalité péruvienne !
Et sans oublier tes 3600m d’altitude !
Et ben on t’aime !
Mais on s’en va.