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L’Amérique du sud donc. Enfin juste le Pérou. La boucle classique qu’ont déjà faite des millions de sacs Queshua. Mais on reste un mois pour faire le sud. Ça c’est peut être original.

On mangera sûrement des Ceviche et des cochons d’inde grillés. On fera évidemment le Machu Pichu et on se tapera inévitablement une « déguise-toi et danse puisque t’as payé cher un bout de sol dans ma fausse baraque traditionnelle (ouais moi je dors en ville) ».

Un nouveau pays, un nouveau continent, et ce en pleine deuxième phase de coupe du monde sur l’autre continent du football.

Ben merde, je suis au Pérou.

On a passé notre dernière journée à Miraflores, Lima dans un décor moins péruvien qu’européen.

On a voulu finir par un de ces trucs que tout le monde te demandera en rentrant, la chose qui te rend indigne de ton voyage si tu ne l’as pas vue ou essayée. Bref tu vas pas au Pérou sans voir le Machu et encore moins sans bouffer du ceviche. Très bon, un sashimi trop citronné.

Mais note fierté c’est vraiment d’avoir vu et vécu ce dont peu de gens nous ont parlé et ce que j’ai essayé de relater ici depuis qu’on est parti. Des gens, des gens dans leur quotidien au premier abord peu enviable mais qui finalement leur sied comme n’importe quel environnement à ses habitants.

On les a vu eux, préparer des concours de danse sur les places publiques, porter leurs enfants dans une couverture Disney, surveiller le gringo curieux dans leur villages reculés.

On a vu une industrie touristique peu régulée et qui ne profite qu’à une élite mal encadrée.

On a aussi vu les ruines de leurs civilisations passées, Inca, pré-inca. On en a vu les restes aussi, bien présents dans leur mœurs et leur mode de vie et ce malgré des siècles de gros yeux de missionnaires.

On a pas vu d’insécurité. On est descendu d’un bus à 3h matin au milieu de l’autoroute avec tous nos bagages et tout notre argent. Personne n’a jeté de la moutarde sur notre sac pour nous l’arracher ensuite comme le racontent tous les guides. Personne n’est venu voler mes billets que je ne gardais évidement pas dans une banane collée à mes couilles. Aucun taxi nous a fait arrêter par un ripou complice pour nous soutirer nos dollars. La seule fois où on était dans la merde, une passante nous a tout de suite indiqué le poste de secours avant de retirer ma chaussette (sans la voler) pour libérer mon pied.

Et personne nous a volé le Routard non plus qui ne sert plus qu’à rencontrer des français tant les écarts de prix et l’obsolescence générale nous ont fait pester tout le séjour.

On est à Mexico en attendant notre deuxième vol pour Montréal qui n’atterrira que demain — et qui a déjà 4 heures de retard. Et la conclusion est unanime, le seul danger du Pérou c’est leur trottoirs de merde, propriété répandue sur tout continent américain.

Demain on rentre au Canada, demain je bois l’eau du robinet et je jette le PQ dans la cuvette.

Demain je dors plus sans pull, je ne mange plus en manteau et je me douche à l’eau chaude.

Demain je ne vois plus que des choses familières. Demain je quitte l’extraordinaire et je retrouve l’ordinaire.

Notez que mon ordinaire, c’est comme le Pérou, je l’ai choisi, et je le retrouverai avec plaisir.