Mochizuki, c’est le type qui se la pète avec son chapeau dans Country Desho. Il a bien sympathisé avec Triston la première fois, et après échange de numéros de téléphone, ils se voient de temps en temps pour répéter ou « performer » tous les deux. Il l’ont fait mardi mais j’ai décliné malgré les 50€ d’entrée pourtant si attractifs.
Par contre Jeudi dernier, il y avait nouvelle réunion country à Kita-Sando dans un rad appelé Kontonto Coffee & Beer. En arrivant on a découvert le prix d’entrée qui n’était pas 50€ mais quand même de quoi espérer un beau spéctacle. Il devait pas y avoir plus de 7 tables et Mochizuki était assis à l’une d’elle dans son déguisement habituel. Je crois que le plus grand malheur de ce gars, c’est l’interdiction de circuler à cheval dans les rues de Tokyo.
En observant ses regards à la John Wayne, ses pauses à la Woody de Toy Story, les trucs accroché à sa ceinture mais qui servent à rien, enfin tout son cinéma (ou plutôt téléfilm) on comprend vite que c’est pas un vrai passionné. Les musicien amateurs qui pratiquent la country ici se contentent visiblement de mettre un jean et bougent tout juste les épaules quand ils chantent, bref, ils exercent leur passion en Japonais : Observateur mais difficilement acteur.
Mochizuki lui, il observent rien (il branche même pas sa guitare quand il joue) et est un bien piètre musicien et chanteur (ref. Country Desho, reprise… attendrissante de Sweet Memory) Il a une guitare à 5000€, un chapeau sûrement aussi cher, tout l’attirail, mais de country, rien.
Tout comme la star de la soirée tout de suite biographée par notre ami : Une vérrrritable chanteuse de country prooooofessionelle et dont le grand fait d’arme était, visiblement, de s’être refait le nez. On nous a surtout bassiné avant son passage avec un dîner au Tokyo Dome Hotel où elle allait chanter… Donc elle a fait deux chansons (mieux que la bande je reconnais) a distribué ses flyers, merci madame.
Fallait imaginé au milieu de ça, sur la piste de danse taille parc à bébé, gigoter trois pétasses qui suivaient les pas d’un vieux grisonnant déguisé en Mochizuki et biographé lui prof de danse country…Il bougeait son bassin large comme un doigt comme s’il était l’Amérique incarnée.
On s’est donc assez rapidement éclipsé, la moyenne d’age n’aidant pas. Mochizuki a fini avec une des « chanteuses » de la soirée appréciée pour sa voix (faut imaginer un chiot étouffé dans les seins de Dolly Parton)
Bref, soirée decevante, pas juste la soirée, mais tout le milieu de la country au Japon. Je dis pas que dans les autres pays le milieu de la country est extraordinaire, après tout il y a bien qu’ici que je m’y suis introduit. Mais malgré ces quelques afficionado sans déguisement, c’est quand même une sacrée bande de branleu, plus attiré par le côté Western de la chose. Ils doivent s’éclater à Frontierland (comme moi hein :)) mais jouer de la guitare, poussez la chansonette pour ces cas isolés, c’est vraiment que pour la frime.
On est quand même dans un pays réputé pour ses passionnés à la limite du terrorismes ! Toutes les personnes abordent leur passions différemment, mais on dirait bien que pour pas mal de Japono c’est surtout un problème d’identité, voire d’assurance. Et on dirait que beaucoup de ces Woody se retrouvent aux réunions de Mochizuki San.
Pour ceux qui poussent le vice jusqu’à se demander qui est Floyd VanLaninghan… tout simplement un héro !