Japon / Tampopo
Western Nouille

Western Nouille

Tampopo ! Un film Japonais, culte aux USA qui se voulait le premier Western Noodle (ouais par rapport à Spagethi hein) Ca date des années 80, c’est un film assez marrant sur ce camionneur qui accepte d’aider la copine Tampopo à transformer son resto de Ramen médiocre en temple du genre. 

Ca rappelle surtout l’importance de la bouffe dans ce pays. On ne peut pas marcher 4 mètres sans tomber sur une porte toute pourrie sur laquelle dégringole un bout de rideau rouge qu’un vieux bourré à bariolé de Kanji. Et de loin en loin, surtout dans les petites ruelles qui percent irrégulièrement on voit briller, enfin luer ces grosses lanternes rouges sur lesquelles ce même vieux bourré très populaire a écrit avec son gros pinceau, Yakitori, Ramen, Udon, Soba, Donburi, Suhi, Oden etc…

Chaque endroit à sa spécialité, mais aucun ne s’emmerde avec des néons ou des potences, ils ont tous une lanterne plus ou moins grosse, qu’il recouvre d’un plastique transparent par temps de pluie. Ce ne sont pas les restaurants réputés, chic où l’ont invite les voisins, ce sont de petite troquet graisseux. C’est toujours le même topo, on passa la tête sous les franges du petit rideau, on passe les portes automatiques (pas vraiment automatique, y a un bouton) et derrière on trouve un long comptoir qui court jusqu’au fond de la pièce. Il y a des tabourets tout contre, et quelque tables contre le mur si y a la place. (le plus souvent y a que le comptoir)

RA MEN

RA MEN

Et derrière ce comptoir un gars coiffé d’un chiffon éponge prépare ses petites saloperies. Ca sent pas forcément très bon, on a bien sûr le droit de fumer, et les toilettes sont pas chouettes. Certains comme les Yakitori (petites brochettes de tout et n’importe quoi, je conseille le foie de porc ou le cartilage de poulet) sont plus axée sur la boisson et le client commande régulièrement des brochettes pour faire descendre. Alors que ceux comme les Ramen (soupe chinoise assez costaud-e- ?) ou les Donburi (bol de riz plus un truc dessus, lamelle de porc, crevette frite, poisson cru) vise plus le mec qu’a faim. Mais dans tous les cas, c’est le même décor. J’invite à regarder ce film magique dédié au lyrisme japonais et où l’ont peut entrevoir le décor ici décrit.

Il y en a de partout, de toute les tailles, plus ou moins salles, plus ou moins remplis aussi, on a l’impression que n’importe quel clodo peut poser sa lanterne et attendre le client dans son carton. 

Faut comprendre que le Japonais contrairement à Jean-Yves Café-Tartine ou Bradford Ham-On-Egg n’a pas de type de plat défini pour tel moment de la journée. Le matin il va manger les mêmes choses que le midi ou le soir, généralement un Donburi ou un Curry. Ce qui veut dire que les lanternes et les chaînes bon marché comme Matsuya ou Yoshinoya qui se spécialisent dans les Donburi et les Curry ont des clients pour les trois repas.

En plus cuisiner au Japon c’est cher, donc finalement, les Japonais ne mangent vraiment chez eux que le soir, et bouffent au resto le matin et le midi pour le plus grand bonheur de madame et de son porte-monnaie. Donc deux repas de la journée sont généralement passés dans des endroits comme-ça. 

Et finalement les Japono s’ils n’ont pas d’heure spéciale pour repas, n’ont pas d’heure du tout, ils mangent n’importe quand et n’importe quoi. Ce n’est pas non plus une évenement social, le Japono mange la plupart du temps tout seul. Tous les restaurants franchisés sont agencé pour recevoir seulement des gens seul. Repas pris au comptoir ou contre un mur. On crée même des cloisons inutiles pour y aligner des petit japonais tout contre. On ne se regarde pas manger  quoi !

Et c’est pas plus mal, les regarder manger ça revient à observer un aspirateur s’enfiler un gros bol de nouille. Ca fait sluuuuurp jusqu’au claquement dernière nouille. Pour le riz c’est plus une balayette qui pousse sur la petite pelle. Ca ramène le riz du bol à la bouche à grand coup de baguette. Bref, clairement, nos Précieuses du XVIIIe ne sont pas venu jusqu’ici. 

Y a un moyen très simple de cerner un peu mieux cette CULTure de la bouffe, c’est de choper TAMPOPO ! 

J’ai faim.

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