3 x 3 mois. 2005, 2008 et 2012…
Le premier voyage (2005 ou Projet#202) était raconté sur un site un peu ancien, donc certains liens évoqués n’existent plus mais l’essentiel est là dont les Objets du Jours.

Journée chargée hier ! J’ai d’abord emmené le Rod chez Bubba Gump ! A pas été déçu le gars, un Australien devant des crevettes… C’est sympa à voir. Après on a rejoint son pote Mochi à Shinjuku, et de là on s’est fait un Bowling CyberDisco.

Ouais, il y avait un étage spécial avec boules à facettes et néons violets ! Ensute on a tenté de comprendre comment jouer au Pachinko, pas vraiment compris, donc pas perdu grand chose ! C’est bien sympa de faire quand mêmes des trucs que j’ai jamais fait dans mes derniers jours. Merci Rodo.

Ca fait 110 jours que je suis dans le Projet#202, dans la chambre 202, Oji House, Toshima, Kita-Ku, Tokyo, Japon. Et même si dans quelques heures, je serai toujours au Japon, que j’ai encore deux nuits à y passer, et des bons moments, la plus grosse entreprise de ma vie est finie. Ca fait à peu près 14 mois qu’Antoine m’a expliqué que c’était facile de travailler au Japon, de se loger au Japon. Le projet a bien évolué, je voyais ça plus long, je voyais du travail aussi, bref ce sérieux ambitieux qui me définit si mal :)

Finalement je suis resté moins de quatre mois, je n’ai pas travaillé, je n’ai vu que Tokyo, et Kyoto pour un jour.

J’ai quelques regrets, celui d’avoir obtenu le seul visa Vacances-Travail que le gouvernement Japonais ne me délivrera jamais pour ne finalement pas l’exploiter, et le fait de m’être cassé le pied. Le pied, ça a légèrement atténué l’euphorie du Japon, ça m’a aussi fait économiser de l’argent, ça m’a permis de développer plus sérieusement le site du projet. Je suis content d’avoir vécu mon séjour comme je l’ai vécu, je pense que sans le pied, tout m’aurait lassé plus vite, l’argent serait parti plus vite aussi.

En arrivant, chaque jour passé me terrifiait, parce que j’imaginais la déchirure que serait le départ, je m’imaginais un mois avant la fin, comptant déjà les semaines, les jours et redoutant chaque couché de soleil. Finalement, après le départ de Marie où il me restait ce dernier mois fatidique, j’avais très envie de rentrer.

C’était dû à cette « réunion familiale » qui m’a rappelé plein de trucs et ce sentiment s’est atténué par la suite, mais je savais que je ne compterai plus les jours par appréhension.

Je suis vraiment content de rentrer, juste triste de partir, de laisser tout ça derrière. Parce que même si je compte bien revenir d’ici deux ou trois ans, ça sera jamais évidemment pareil. J’ai adoré Oji, j’ai adoré vivre là en 2005, et qui sait ce que sera Tokyo dans plusieurs années… Certainement bourré de Gaijin !

J’utilise le mot Projet, pas pour valoriser la chose, c’est tout simplement moins long que « passer plusieurs mois dans un pays juste comme ça pour voir » et puis parce que ça englobe le site, et tout ce que j’ai pu écrire sur le vécu d’ici.

Pas vraiment été tendre avec mes hôtes, c’est vrai, mais ils n’en ont jamais souffert, et puis sans cette candeur sarcastique, les aurais-je vraiment observés aussi objectivement ? Non. Je les aurais excusés au début, puis détestés ensuite, pour finir par ne plus les calculer, les laisser pâlir dans le décor.

J’ai préféré les prendre pour des cons (chargé d’à-priori justement mérités), isoler toutes leurs conneries qui m’amusaient, puis comprendre leur pourquoi. Ensuite, il en résulte le modeste rapport que j’ai tenté d’écrire sur eux. Et puis il en résulte cette satisfaction personnelle difficilement partageable, cette impression de n’être pas venu pour rien, de repartir en sachant que je les défendrai toujours, eux et leur passé ; pas parce qu’ils ont raison, mais parce que j’ai pris le temps de les comprendre et de les excuser par la même occasion.

(pas beaucoup de civilisation que je défend hein…)

J’ai envie d’en voir d’autres des pays, sans trop en excuser quand même… Et c’est pas une idée de gamin qui vient de faire son premier tour à cheval et jure de finir Jockey, je prête pas serment c’est tout. J’ai juste envie d’aller ailleurs pour un nouveau projet, ça durera ce que ça durera, et je pense bien que l’idée d’un autre viendra ensuite.

Alors voilà, je clos le Projet, il n’y aura plus d’entrée,il n’y aura plus de Roll, comme il n’y aura plus de couché de soleil à Oji, plus de Pepsi à 100Y, plus de mélodie à la con à 17h, plus de Combini en pleine nuit, plus de chou creme, plus de trains bondés, plus de Konichua d’une vielle voisine, plus de tout ce qui fut ces milliers de détails innommables qui, dans mes souvenirs et conversations, seront bassement résumés par « Le Japon ». Alors pour moi, comme ça, j’ai voulu que pendant quatre mois on les appelle, et tant pis s’il n’y a eu que moi, « le Projet#202 ».

GENERIQUE !

Lui non plus...

Lui non plus...

Il est 00:56 ici. Une heure pas vraiment tardive pour les jeunes écocitoyens branchés, mais j’ai pas dormi plus de trois heures de suite depuis deux jours, donc quelque part, je devrais être en train de dormir. Alors laissez moi teinter ce billet (article hein, je préfère) d’une touche insomniaque.

J’ai quand même surfé sur le net, regardé Iron Man, tout ça tout ça… Mais la question qui revient, quand les yeux retombent sur mon plafond et son mouton, c’est celle de la première nuit, c’est le « Mais qu’est-ce que je fous là ? » Parce qu’en fait ? Qu’est ce que je fous là ?

Ben, d’abord je voulais simplement retourner au Japon, à Tokyo surtout. Je voulais reprendre le train, retourner dans des combini à des heures pas possible de la nuit (là je pourrais y aller… par exemple…), boire des Bikkle, m’asseoir à mon petit bureau une Asahi à la main pour raconter ma vie sur le blog, écouter les mélodies de l’école d’à côté à 17h, puis reprendre le train, manger mes nouilles, refuser le thé gratuit de Matsuya, ouais ouais voilà le Etc… En fait, faut pas se leurer, je voulais, plus qu’à Tokyo, retourner dans le Projet#202 dans MON Japon.

Et j’y suis arrivé hier, sentiment de retrouvailles bien aidé par la rigueur de l’acheteur Sakura House (mes logeurs) qui fait un point d’honneur à équiper tous ses logements des mêmes référence de meubles. J’ai donc :

  • le même lit
  • le même bureau
  • la même chaise
  • la même étagère

Et ça aide !

Pour le reste ? Ben on verra je commence. Je pense pas être blasé, juste un peu plus distant, un peu moins béat aussi (ceux qui ont suivi le 202 se souviennent de mon enthousiasme exubérant). Je suis revenu pour revoir, je sais que je serai pas déçu, pour vous je promets pas.

Bon je rappelle que j’arrive pas à dormir hein, les articles suivants seront bien sûr moins ludo-citoyens.

Tenez, demain je vais chez Muji acheter des pantoufles et des ceintres ! 

Oh oui, on va bien rigoler !

Journée mémorable, surtout la soirée. Mais je parlerai surtout de la journée, parce que les Japonos ne décoivent pas. Je suis content de les retrouver ! 

Je suis allé d’abord dans une magasin d’éléctronique

[audio:electrocris.mp3]

Donc ensuite comme prévu, je suis allé me reposer chez Muji

[audio:Muji.mp3]

(j’y suis resté plus longtemps curieusement.)

Bon oui, j’essaye surtout mes nouveaux jouets pour l’instant, mais demain sera plus rigolo !

Ah oui j'ai trouvé mes cintres.

Oh mon dieu ! Typhoon arrive… Mais alors ça veut dire quoi ?

Ben je sais pas trop, hier à la télé, on voyait un gars très affolé agiter un coton-tige géant contre une énorme télé. Selon les dessins à l’écran (ouais il parlait trop vite, tout affolé je vous dis) le Typhoon se dirigait droit sur Tokyo !

Mais j’ai appri à me méfier des gars aux coton-tiges, parce que visiblement sur le net, on parle pas trop de sa trajectoire Tokyoïte.

En tout cas pour toutes les maman un Typhoon au Japon c’est pas un Tsunami, ni même un ouragan, en fait ça va être de très très grosses pluies pendant deux, trois jours ! Et cherchez pas à trouver son nom sur internet, il en a pas.

C’est vrai que c’est quand même très con de nommer les ouragans avec des prénoms… pour des étoiles qui vivent des milliards d’années je trouve ça déjà un peu naze mais pour un truc qui dure pas un mois… Enfin bref, ici le Typhon, on l’appelle numéro 13…

C’est le 13eme depuis le début de l’année…

Par contre les prémisses sont pas mal hein, c’est comme si on se baladait en permanence avec une Oshibori sur la tête… mais qui serait juste tiède. Je pense qu’avec un peu de patience je pourrais décoller les enveloppes de mes colocs qui s’amoncellent dans l’entrée comme de minuscules tatamis.

(J’attends encore trois jours et j’appelle la PORISU, ça sent vraisemblablement juste la bouffe oubliée, mais on sait qu’entre l’odeur de la bouffe asiat oubliée et celle d’un cadavre, y a juste un oignon, alors je me méfie)

Tu pourrais prendre une douche...

À la douche !

Ouais donc c’est drolement humide, mais ça va parfaitement avec cette ambiance japono-dystopienne où le bar le plus pourri manipule son Karaoké avec un mini tablet PC. L’humidité est partout, surtout sur les murs des immeubles où les traces paraissent si sombre et si fraîche qu’on a l’impression qu’elles s’animent à mesure de nos pas. Ouais, comme si ça suintait en direct.

C’est pour ça qu’on est bien au japon, on est moite, comme un immeuble.

Japon, je t’aime…

(…pas autant que « MARIANN RAFORÉ », elle se reconnaîtra)

PS : Au fait je me permet de joindre ce petit film pour répondre aux questions premières. Oui, mon voyage s’est drôlement bien passé (curieusement) et oui je suis drôlement bien arrivé.

J’ai essayé iMovie 08, c’est vraiment pas top, pardonnez le montage.

J’ai bien essayé, de trouver un jeu de mot pour le titre mais qui, en entendant « Bonjour Triston » pense vraiment à Françoise Sagan ? Bonjour Triston.

Il est pas magnifique ?

Il est pas magnifique ?

Alors revenir dans le Projet#202, ou plutôt allez dans le Projet 204 ça signifiait quand même de retrouver les potos, les acteurs du premier, et comme Dégisu San a le cul de bordé de nouille (on m’appelle noodle cup), il se trouve que deux d’entre eux (et les plus funs) ils sont au Japon ! Donc l’autre jour, après une journée de cintres bien chargée comme j’en ai parlé. J’ai retrouvé ce ouf Malade de Triston McMillan, on pourrait décrire le bonhomme, rappeler que c’est un type bien etc… Il est revenu pour être prof dans un lycée international (son ancien lycée de quand il vivait au Japon…). Zack Morris revient en pion ? Non un peu mieux quand même, m’enfin il se débrouille bien. Bref, pour rappeler à ceux qui le connaissent un peu ou le décrire à ceux qui n’en ont jamais entendu parler. Une petite vidéo de fin de soirée, oui c’est ça une fin de soirée McMillan.

(non aucun de nous ne connaissait ces gens, mais on a bien parlé Typhon avec eux)

Toujours dans cet optique de retour dans le temps, nostalgie peut-être un peu poussée me direz vous, mais bon j’arrêterai si ça me saoule, nous sommes retourné, Triston et Moi, à l’Oktober Fest. Pour rappel, l’Oktober Fest, (faut descendre jusqu’à l’entrée du 29/09) c’est la fameuse nuit où je me suis pété le pied la dernière fois… Mon pied a survécu et on a bien rigolé. Bien sûr en trois ans ça s’est un peu plus Japonisé, beaucoup plus de Salary Men, beacoup moins de gaijin en mal du pays (germanique). Mais c’est ça le Japon, tant que ce n’est pas Japonisé, ce n’est pas vraiment une tradition, maintenant c’en est une ici (y a 3 ans, c’était la première) et ça reste très sympa. 

Un résumé ici :

C’est monté avec iMovie 8 qui finalement vaut son pesant de cacahuètes quand on veut monter bien et rapidement. Voilà, c’est dit.

PS : Pour ma mère tout affolée, il pleuvait des cordes dehors, donc je suis mouillé, pas complètement défait ;)

Le Japon ne décoit pas, nous découvrons les nouilles et les baguettes, la pluie est au rendez-vous et nos week-end s’animent au grès des animations nocturnes et des balades parapluie.

Petite intro carte postale pour vous dire que ce week-end a été bien calme, malgré une nouvelle soirée McMilliènne qui a fort bien commencé et s’est terminé en eau de boudin pour votre serviteur.

Guitars Yamaha et boules de gomme...

Guitars Yamaha et boules de gomme...

En effet, ce dernier, fort content de sa soirée Country, ne comprenait plus trop ce qu’il foutait à 00h30 dans une boîte gay au fin fond de Shinjuku.

Après avoir croisé quelques regard malsain pendant 4 bonnes minutes, il decide donc de saluer la compagnie (la copine de McMillan plus Brendan, un type très sympa qui voulait se faire une boîte gay à Tokyo depuis longtemps, et dont le rêve s’est malheureusement exaucé ce soir-là), alors je repars (ouais on va reprendre la 1e personne) et j’attends mon train une bonne demi-heure en compagnie de 2500 japonais.

[audio:quaibonde.mp3]

Ils essayaient de monter dans le train d’en face eux (enfin ils essayent pas vraiment, ils s’aglutinaient contre les portes déjà débordante de japono et puis attendaient tranquillement qu’on les pousses vers l’intérieur… Ce soir-là personne n’est venu.) Bref bien à l’aise dans mon train, j’ai vu défiler ces yeux mi-clos écrasés contre vitres et aisselles, j’ai pas fait coucou.

Pour faire court, le train n’allait pas jusqu’à ma station, il s’est arrêté pour la nuit en plein milieu du trajet (à Ikebukuro pour les initiés) et à l’autre bout de la ville de mon chez moi ! Alors comment, j’y rentre moi, chez moi ?

Enfin je pensais bien au Taxi, mais l’idée de dépenser 5000 Y ce soir-là me chagrinait un peu. Donc j’ai tenté de me repérer, essayé de calculer avec l’iPhone le temps qu’il me faudrait pour rentrer à pied, imaginer quel video sympa je pourrai en tirer. J’ai compté mes Yen aussi (parce qu’on peut faire ça en plein milieu de la nuit à Tokyo), et à ce moment là, j’ai vu plein de charmantes demoiselles se ruer sur moi, en me soufflant discrètement « Sexushi ? Sexushi ? » J’étais flatté, m’enfin quand même, comme je leur ai dit, oh, je suis amoureux moi, je ne pouvais pas laisser mon sex appeal me retenir plus longtemps. Alors j’ai tracé, me suis retrouvé au milieu d’un grand carrefour, ai activé mes donnée iPhone pour voir où j’étais, ai pleuré, ai fait signe à un taxi.

J’ai donc fini les yeux rivés sur un compteur kilométrique avec ce mec qui tenait absolument à faire la conversation à un type qui ne parle pas un mot de Japonais. Bon il s’est avéré que j’était vraiment très loin…

Bref ça vous fait un samedi soir parisien banal, mais à Tokyo. Allez pour ceux qu’aiment pas trop les histoires : la vidéo Country.

Toujours iMovie 08, excusez le montage, mais je découvre encore.

Alors j’ai publié le premier Roll, c’est les séries de photo que je posterai par semaine. Le thème sera généralement « la semaine écoulée », ça promet !

Dans celui-là c’est surtout mon quartier, les erances déjà évoquées dans le blog…

Les Rolls c’est le bouton en haut a gauche pour accéder à la version MobileMe ou Mac. Ils sont aussi dispo sur Facebook et Flicker. Avec ça si on est pas en 2008…

Une petite brève sur les habitants des Sakura Uguisudani. Déjà voilà comme c’est foutu :

Ah non mais j'aime hein !

Ah non mais j'aime hein ?

Y a deux anciens immeubles de bureau au style délicieusement glauque. Pour faire cours, Sakura les a appelé Uguisudani A et Uguisudani B. Dans le A il y a trois étages dont le premier, occupé par votre serviteur (tout seul oui), le deuxième avec une seule grande chambre pour 4 meufs et le troisième avec 2 grande pièces mini-dortoire, 1 pour mec et 1 pour fille. Tous ces étages ont bien sur leur cuisine, douche, WC et ne communiquent pas dans tous les sens du terme.

A côte il y a le B, alors lui, il a quatre étages de chambres individuelles qui se partagent chacune la pièce commune dudit étage.

Mais alors ça doit en faire des gaigin dans le coin ? Normalement a raison d’une seule personne par chambre individuelle plus les dortoirs : 36 !

Et moi j’ai vu qui ?

Un couple philipono de mon étage avec qui j’ai echangé quatre mots et qui a demenagé dimanche dernier plus une blonde toute degeulasse (comprenez juste « moche ») qui se contente de me regarder sans sourire ni dédain.

Je crois quelle vit a l’étage au-dessus avec trois autres filles invisibles. Elle est là la journée, ère autour des lavomatics du quartier et visiblement se fait drôlement chier. Généralement elle est en train de manger un truc devant la porte dehors, et attends d’avoir fini pour monter, d’où une tenue de porte froide mais efficace envers votre serviteur. Théorie de Triston : la copine en visite d’un mec qui bosse au japon !

   - Mais il l’héberge pas dans son dortoir quand même ?

   – What ? I don’t speak french ! 

Et donc non seulement je suis tout seul a mon étage mais en plus, sur les deux immeubles je n’ai vu qu’une blondasse inexpressive. 

Alors par contre ça ne m’embête aucunement hein. J’ai déjà des amis aux Japon, je vais avoir la cousine et la chèrie bibi au Japon donc j’ai pas vraiment besoin de colocs cette fois-ci mais je me dis qu’ils y a 3 ans, si j’étais tombé dans un goulag pareil, j’aurais pas rigolé…

C’était quand même un sacre pari… J’ai gagné. Ouais !

La nuit c'est tout de suite plus joli.

La nuit c'est tout de suite plus joli.

Et bien d'autres