Si on ramène les pourcentages sensationnels entendus hier parmis les « records », « pire », « vague », « massacre », « horreur », « planquez vos femmes », au nombre physique de français ayant déposé dans l’urne le bulletin maudit, voilà ce qu’on trouve depuis 2012 (sources wikipedia) :
- Élections présidentielle 2012 (premier tour) : 6 421 426
- Élections municipale de 2014 (premier tour) : 1 046 603
- Élections européennes de 2014 : 4 711 339
Il n’y pas de gain d’électeurs chez le front national.
Le problème ne serait-il pas que les français souhaitent moins s’impliquer dans la politique européennes ? Ça ne voudrait pas dire pour autant qu’ils contestent l’Europe. Ceux qui la contestent forment une minorité qui est allé voter hier (au lieu d’essayer d’émouvoir sa mère sur Facebook).
Les français ne souhaitent pas ou ne méritent pas (autre débat) une élection de représentants législatifs européens au suffrage universel direct. Et au vu des vrais pouvoirs constatés de ce corps législatif, ce serait pas dingue d’en remettre en cause le mode de scrutin.
Pourquoi ne pas laisser les élus nationaux choisir les membres de ce parlement qui deviendraient alors des représentants nationaux. Vu la taille des circonscriptions, est-ce qu’on peut vraiment parler d’une représentation locale de toute façon ? Il fut un temps où on élisait un parlement français et donc un gouvernement français pour qu’il gère les affaires de la France et celle de l’Europe… Est-ce que le vote d’hier ne veut pas tout simplement dire qu’on devrait y revenir ?