3 x 3 mois. 2005, 2008 et 2012…
Le premier voyage (2005 ou Projet#202) était raconté sur un site un peu ancien, donc certains liens évoqués n’existent plus mais l’essentiel est là dont les Objets du Jours.

27 novembre… Ca fait exactement 3 mois que j’ai atterri sur cette petite île du pacifique… Alors pour fêter ça, Dimanche, j’ai rien foutu ! Oh c’te journée de planqué… Série et films sous la couette avec sandwich et glaces. Bon faut dire fallait que j’économise pour finir le challenge…

ET OUI FINI ! Ras le bol d’être pauvre ! Lundi je vais me bâfrer ! Steak et purée maison je vous préviens !

Y a un nouveau Roll

Alors que va-t-il se passer maintenant ? Officiellement il me reste près de trois semaines. Mais mon « escape plan » me grignotant trois jours y compris mon « moving out day », il me reste en fait deux semaines pleines, plus les trois premiers jours de la dernière semaine qui seront consacrés à la préparation du départ, valise, rangement, au-revoir coloc etc…

Donc pendant mes deux semaines pleines…

La première va être quand même assez calme, disons que je compte profiter des petites choses que je faisais à Tokyo avec de l’argent, et par-ci par-là quelques musée et tourisme.

La deuxième je visite le palais impérial le Lundi, je vais à Kyoto le Mardi, et je finirai par des visites importantes et coûteuses. Voilà. Vous auriez peut-être préféré découvrir au jour le jour, mais moi, aujourd’hui, j’avais rien à dire.

Je suis retourné à Asakusa par beau temps, c’est les temples qu’on a vus avec Marie, mais avec elle il faisait moche. Or par temps de pluie, ils couvrent la grande rue touristique, donc c’est bien plus chouette quand il fait beau. Du coup, j’aurai vu par beau temps.

Aujourd’hui, j’ai vu une famille Japonaise atypique. Ils mangeaient dans un KFC près d’Asakusa. C’est curieux de trouver une famille mangeant dans un fast food dans un quartier touristique en pleine semaine.

Des Coréens en vacances ? Ils avaient l’air bien Japonais, et puis j’ai entendu le père dans un anglais trop laid dire à ses fils d’aller se laver les mains. « Prease, wass your and » Oh merde. Donc des touristes américains?

Pas le père, peut pas vivre aux US et garder cet accent-là (c’est même pas un accent, juste qu’il parle mal). Donc juste la mère et les petits ? Venus voir leur papa resté au Japon. Ça devait pas être une famille très heureuse, mais en tout cas, pour la première fois depuis que je suis ici, j’ai pu mettre une histoire sur des gens, voir un peu ce qu’ils foutaient là, qui ils étaient. Chose facile à faire dans n’importe quel pays dont on comprend la langue, mais ici…

Ici, c’est tout juste si j’arrive à lire les Katakana sur un bouquin pour comprendre que le type en question fait de la compta ou de la mécanique. C’est pas beaucoup. Bref ça fait partie de ces choses qui me manquent. C’est très frustrant de côtoyer des gens sans pouvoir les comprendre autrement que d’analyser ce qu’ils font, et de ne jamais pouvoir analyser ce qu’ils disent.

Alors pour continuer sur cette grande lancée de temples, je suis allé hier à Nikko.

Nikko, c’est un espèce de villars-de-lans auquel on aurait ajouté une des plus grosses concentrations de temples et de shrines. C’est une gigantesque mausaulé dédié aux Tokugawa, (le bouquin que je lis là), la plus importante dynastie de Shogun du pays.

On peut voir ça comme le village enchanté que Raël a fait construire je sais plus dans quel massif, lui ou un autre. Mais enfin en plus sérieux quand même.

Donc j’ai pris un train pourri pendant deux heures, pour me rendre compte que seulement deux voitures sur les cinq allaient là ou je voulais, donc y a fallu revenir quelques stations en arrière pour choper les bonnes voitures… M’enfin ça, c’est le Japon je ne m’en plains plus. Tout ça pour arriver dans une immense foret, remplie d’immenses temples, les photos seront là lundi.

C’est très connu, hein, donc on s’attend à voir pas mal de touristes, de Gaijin. Mais pas tant que ça, et ceux qu’on voit on l’air un peu paumé, comme des américains au Facteur Cheval. C’est pas vraiment fait pour les touriste étrangers, mais « Don’t Smoke », c’est quand même traduit.

Ça tout le monde l’a déjà vu

Et donc je me promenais dans un air frais, de cette fraîcheur rarement sentie même en France, je voyais derrière les arbres briller toutes ces constructions aux reflets laqués, je répondais au sourire amène de ce moine richement drapé, et j’ai pas pu m’empêcher de penser… Mais qu’est-ce qui nous font chier à enlever nos pompes toutes les deux minutes ! C’est vrai merde ?

Tout ça pour préserver une moquette pourrie, épaisse comme un drap. Et faut même pas marcher sur les rondins de bois près des étagères à chaussures !

« Please remove your shoes » Je déteste faire ça au Bowling ! Mais là, devant un moine au regard vilain, c’est encore plus chiant. Je me suis tapé deux heures de train, je marche dans le froid, et faut que je m’accroupisse toutes les dix minutes pour défaire mes lacets. J’ai pas des savates comme eux, qu’ils dégagent du bout du pied, j’ai des chaussures auxquelles je tiens, sale Moine ! Alors ta pièce de 4m2 qui pue l’encens, tu peux te la foutre dans le cul ! Avec ma pompe !

:)

Ceci dit. J’ai passé une très bonne journée, à voir le Japon différent. Celui d’un endroit un peu perdu, le village modestement enrichi par une attraction historique. Peu d’aide en anglais, mais j’avais un pass spécial acheté à Tokyo avec tout ce que je devais savoir. La photo en haut, c’est la porte la plus célèbre du Japon, la plus richement décorée. Elle est là-bas à côté de tout le reste ! Je regrette vraiment pas, c’est le truc à voir quoi. Mais dans les temples, on peut pas prendre de photo, flash ou pas flash. Toujours par respect pour la moquette je pense.

Bon c’est Décembre ! Enfin. Ici il y a quelques décorations, surtout des illuminations un peu moches que les Japs adorent ! Ils prennent en photo leurs arcades moches, pleine d’ampoules aux couleurs criardes. On peut comparer ça aux guirlandes en forme de sapin que les américains foutent sur leurs toits, ou le gros néon clignotant qui dessine un traîneau.

Voilà, c’est un peu ça leurs illuminations, m’enfin elles sont très sophistiquées. Ils déconnent pas quand même. Il y a de la musique de Noël dans certains magasins, mais le but c’est de vendre le cadeau pour la copine. Parce que eux, Noël, c’est juste une soirée romantique avec Monique. C’est un sac Vuitton de plus, un salaire de moins. C’est l’esprit de Noël quoi !

Hier rien de fou ! Hein. Je suis quand même allé voir Harry Potter à Shinjuku.

Le Japon c’est pas un pays très cinéma : louer un DVD ça coûte rien, ils sont assez bien équipés point de vu home cinema ; faut bien rappeler que les Japonais n’épargnent pas beaucoup, donc dépensent pas mal, notamment en plasma.

Ca fait bien plus joli sur un tatami. Donc les cinémas, y en a une poignée dans Tokyo. Ils passent rarement plus de trois film, la plupart du temps c’est d’ailleurs un seul film. Celui où on a été était grand, et confortable.

Ils ont d’ailleurs au milieu de la salle des sièges énormes, larges pour au moins trois personnes, qu’on réserve spécialement, qui sont plus chers évidemment. Et on peut palucher sa brune tranquillement sur ce sofa énorme, muni de deux porte-gobelets.

Quand à Harry Potter, ben je vais pas en parler ici, si ce n’est pour dire que leur sous-titres japonais (oui tous leurs film sont en V.O. alléluia) sont énormes ! Cachent la moitié des faces des personnages. Ce qui est pas plus mal parce qu’ils deviennent de plus en plus moches ces gamins, mais bon… Ils jouent tellement bien…

Je me suis rendu compte aujourd’hui, alors que je collectais quelques zik de Noël, enfin plutôt de Christmas, que c’était la première fois de ma vie que j’allais « Coming Home for Christmas » !

Je suis toujours « Home for Chrismas » moi. Mais là je vais prendre l’avion dans un aéroport plus ou moins décoré pour l’occasion, écouter « Coming Home for Christmas », entendre les hôtesses me souhaiter un « Merry Christmas » et tout ça en pensant qu’effectivement, je rentrerais pour Noël. Que une semaine plus tard, jour pour jour, je serai autour d’une table avec tous mes CHERS Robert-Philimond, en train de rigoler devant le plat de Noël 2005.

Hier on est allé avec l’ami Australien manger des Sushis dans un de ces restos tapis roulant. Mais bon, ici, c’est pas chic et fancy, c’est le restaurant typique de Sushi, populeux et graisseux, et divinement bon !

J’avais pas mangé de vrai Sushi (ma consommation s’étant limitée à ceux en barquette dans les supermarchés) depuis mon arrivée ici. Après j’ai acheté des gants, lui un costume et retour maison.

Le soir on a mangé chez Skylark Park, un autres de ces restaurants qui se veulent américains. Ici, il y a dans le genre Denny’s, Johnathan, Skylark, Friday. Donc c’est des chaînes bien connues aux US, mais qui n’ont rien à voir ici. Ils servent surtout des pâtes, des hambaga maison, des soupes à la con, bref rien de ce qu’on trouverait véritablement dans l’enseigne aux Etats-Unis. Mais bon, ça reste très abordable comme tous les restos ici !

LM

Sa Majesté Elizabeth II d’Angeleterre,
Sa Sainteté Jean-Paul II,
Jacques Chirac,
Bill Clinton,
John Major,
ont la joie de vous faire partager l’arrivée de deux nouvelles figures parmi le tableau de Chasse de Monsieur Régis Philibert, fier Chasseur de Têtes Couronnées, Chefs d’Etats et de Gouvernements, en la personne de Leurs Majestés Akihito et Michiko, Empereur et Impratrice du Japon.

Héhé, tout ces chefs d’état ont bien dû en parler entre eux de ce gars blasé qui les chope toujours au détour d’un tournant, jetant un coup d’oeil à son Canon sans trop s’y concentrer pour profiter du moment.

En fait j’étais en avance à mon Private Tour du Palais Impérial, donc je traînais devant l’entrée et je vois ces petits Japs aux brassards bizarres se parler dans des Talkie-Walkie. Ils dégageaient les piétons et les reléguaient au bas de la petite pentes qui mène au pont.

Ce Pont, je n’en étais pas sûr, mais m’en doutais un peu, il est réservé à l’Empereur et à sa meuf, les autres membres de la famille royale empruntant une autre entrée. Et voilà que je vois deux gardes passer le balais sur le pont, virer les deux trois feuilles qu’ont pu se poser là depuis la dernière balayette.

En fallait pas bien plus pour comprendre. Donc j’étais emmerdé par mon tour qui commençait dans dix minutes, mais j’ai attendu, et j’ai pas été déçu. J’ai surtout vu l’Impératrice, assise côté foule (enfin on devait être 22), et la main de l’Emprereur. Mais merde ! Le dernier Emprereur reignant ! Je l’ai vu !

Donc après ça, je suis arrivé un peu en retard au tour, m’enfin ils étaient pas parti. C’est assez court. En fait on voit la facade du Palais Impérial, qui a été complètement détruit pendant le IIe guerre, et date donc des années 60. Alors c’est pas un vieux truc magnifique comme on aime en voir, m’enfin c’est sympa quand même. Et puis après avoir fait connaissance avec LL.MM., j’avais bien envie de voir où ils vivaient. Bon ils vivent pas dans le Palace, il est juste là pour les cérémonies, les salons etc… Eux ils vivent apparemment dans un autre bâtiment derrière qu’on ne voyait pas avec mon tour, que personne ne doit jamais voir d’ailleurs.

Allez, une journée bien chargée et demain : Kyoto !

Alors on va essayer de relater cette journée Kyotoïte aussi fidèlement que possible.

Je me suis levé tôt bien sûr pour choper mon train qui partait de Ueno. Jusque là, je sais faire. Sauf qu’en fait il partait pas de Ueno, mais de Tokyp. Pas grave, j’ai hérité d’un gène paternel plutôt prévoyant en matière d’anticipation. Donc je me pointe à Tokyo, et je monte dans mon Shinkansen. Y a deux types de Shinkansen, l’Hikari, le vieux qui dessert bien plus de gares et met bien plus longtemps, et le Nozomi, celui que j’avais reservé.

Alors le Shinkansen, comme on voit sur la photo, il est très large, et pour être honnête, c’est le seul avantage qu’il gagne sur le TGV. Compatriotes craintifs, relevez-vous, on a pas de soucis à se faire. On a vraiment l’impression d’être dans un avion dans le Shinkansen. D’abord les fenêtre sont coupé comme de gros hublots, la matière qui recouvre les parois est celles des avions, et finalement, point qui en séduira certains, tout le monde est dans le sens de la marche. (ben oui mais nos gares à nous, ce sont toujours des culs de sacs, on a pas le choix !)

Ensuite, il y a une gamine qui passe dans les couloirs avec un chariot garnis, mais pas de wagon restaurant. C’est con parce que quand on afin il y a que leurs distributeurs de boisson ou chips.

M’enfin. A part ça les Ponnais sont toujours aussi silencieux et on a quand même bien plus de place pour étendre ses jambes ! Le contrôleur en rentrant dans le wagon se présente, nous fait un petit discours déférent puis se courbe bien poliment, ça change du « Bonjour msieur-dames ». Voilà pour ShiShi.

Donc après avoir bavé devant le gigantisme du Mont Fuji, j’ai regardé le paysage japonais pendant les deux heures restantes et je suis arrivé à Kyoto, accueilli par le désormais célèbre « Kyoto, Koto desu » de Lost in Translation (si vous n’avez pas aimez ce film… toute façon vous avez dû arrêter de suivre mon site depuis longtemps…)

Et là je dois dire que j’étais super content, car le ciel m’a confirmé ce dont la météo m’avertissait depuis une semaine : temps de merde, mais alors juste Mardi, pas la veille, pas le lendemain. J’étais plutôt perplexe dans mon centre commercial sous-terrain tout laid à chercher LA GARE DE KYOTO dont tout le monde m’avait parlée, vaguement distrait par une version ascenseur de Michel Fugain !

Je l’ai finalement trouvée, et oui ouffa, énorme le truc. Ce qui est aussi marrant c’est qu’il faut s’imaginer cette structure colossal de verre et d’acier, d’à peu près 300m de l’arge pour 80m de haut, n’hébergeant finalement en son centre que 6 portillons RATP… Evidemment la gare est grosse derrière et en sous-sol, et y a un centre commercial, mais la seule chose apparente dans cette structure de verre, ce sont les petits portillons héhé.

Bref, j’ai abandonné ma recherche de parapluie transparent après un quart d’heure, j’en ai acheté un opaque et j’ai cherché les bus. Je voulais aller voir Gion (pronconcé guillon hein, vous perdrez moins de temps que moi) et j’ai attendu un bus, en consultant la carte très pratique qu’ils m’avaient filée, carte des bus pour les touristes et en anglais s’il vous plait.

Et j’ai même découvert pendant le trajet qu’il y avait un pass pour la journée à 500Y youhou (oui on paye quand on descend parfois ici). Enfin j’ai vu GION ! C’est ENORME. Magnifique, le Japon comme il est introuvable à Tokyo. Des petites ruelles anciennes, des bâtiments tout en bois, et certains même récents construits comme dans le temps. Pour se rendre compte, et on se rendra même pas vraiment compte mais bon, j’ai monté un film d’un trajet fait dans les petites rues de Gion. C’est fait à l’arrache, mais ça résume plutôt bien ma journée finalement.

un petit film de gion

C’est pas que des petites rues et des petites maisons, il y a aussi d’anciennes maison seigneuriales énormes, entourées de leurs chouette mur à toiture forgées. (vraiment adoré ces murs). Des petits jardins planqués aussi, bref on verra mieux dans le Roll.

Ensuite, j’ai pris un Bus direction le Palais Impérial. Très beaux murs aussi, c’est tout ce qu’on en voit, mais enfin je savais bien. Y aurait fallu réservé une visite pour celui-là aussi, mais je pensais vraiment pas avoir le temps de faire autant de truc. Vite fait le tour, et puis autre Bus direction Kinkaku-Ji.

Alors ça, c’est LE fameux pavillon doré, le golden pavillon, je connaissais pas du tout avant de m’intéresser à mon visa, mais quand j’ai trouvé ça sur internet l’année dernière, je m’étais quand même promis de tout faire pour le voir.

J’y croyais plus trop, mais là je l’ai vu. Pour bien se figurer l’état de Kyoto hier, faut s’imaginer des milliers d’étudiants Japonais lachés dans ses rues. Je ne sais pas pourquoi, ça devait être Field Trip day ou j’en sais rien, mais ils étaient partout, dans tous les quartiers, dans tous les temples.

Donc mon pavillon doré, j’ai dû le partager avec une centaines de cons en uniforme, lourds au possible, n’ayant qu’un seul but : se faire prendre en photo devant au milieux de tous les autres cons, qui eux aussi, n’étaient venu que pour ça. J’ai fait deux fois le tour du jardin pour le revoir, mais je regrette pas non plus hein ! Très bien doré dédé.

Ensuite autre Bus pour aller voir un temple qu’on m’avait conseillé, et qui promettait, mais l’entrée était chère, et c’était un jardin très grand, j’avais d’autre trucs à voir. Comme par exemple le Chateau Nijo qui, information importante est fermé le Mardi. Pas grave, j’apprends petit à petit à apprécié de beaux murs.

Et puis la nuit tombait, j’aurai voulu faire un autre truc mais à l’autre bout de la ville, accessible par un seul bus dont la ligne commençait assez loin. J’ai préféré retourner à la gare et traîner dans les rues autours de celle-ci. Après tout, il y avait un MUJI immense à voir.

Plus tard, je reprenais mon ShiShi, très heureux, d’avoir vu si bien Kyoto malgré cette bruine de merde. Merci mes sponsors, les bus, et merci Kyoto de n’être finalement pas une si grande ville, en tout cas pas le centre.

Pas très drole comme récit ? Ben oui mais ça m’a vraiment plus, arrive pas à m’en moquer… Bon ok : ces cons de Kyotoïtes n’ont pas le même côté de marche dans les Escalators, ils montent à gauche et attendent à droite… Les bouzeux…

Alors pas grand chose de bien neuf si ce n’est que dans une semaine jour pour jour, vous lirez la dernière entrée du Projet#202. Ben oui, moi je quitte le Japon le 17, mais dû à mon Escape Plan, la chambre 202 et le projet qu’elle hébergeait se referme à tout jamais le 15.

Le Projet tournait autour de mon quotidien de Tokyoïte, pas de celui d’un couillon dans un hotel en plein centre. Donc le décompte là-haut à été changé pour s’adapter à la clôture définitive du Projet#202, clôture prévue le 15 décembre 2005, pour l’entrée du Mercredi 14 décembre.

Quand je rédigerai l’entrée de demain, j’aurai raté pour la deuxième fois de ma vie les « Illuminations » du 8 décembre de ma ville à moi d’où je viens ! Preuve incontestable de la permanente aventure qu’est mon existence !

Bref, je m’en fous pas, j’aime bien aller sentir les aisselle d’un Bourgenbressois engraissé dans sa doudoune Lafuma tout en me demandant ce que ce boulon géant peut bien représenter, ainsi projeté sur une façade bicentenaire.

J’aime bien ma ville, alors quand elle rayonne ne serait-ce qu’à 200km à la ronde, épargnée pour quelques jours par ses campagnards qui, le reste de l’année, nous prennent pour des connards vivant dans une grande ville et de part ce fait : des maladifs ! Bref ! J’aurai bien aimé voir le 8 décembre, not’ fêt’à la Marie !

Sinon hier promenade dans Tokyo, j’ai vu la ville depuis le sommet de Roppongi Hills, l’énorme immeuble qu’on a déjà pu voir derrière le cimetière, qu’on voit très bien d’ailleurs depuis là-haut effectivement.

Et c’est tout.

PS : Oui, on dit Burgien, mais qui sait ça ?!

Alors rien de bien fou, sauf une nouvelle excursion au 300¥ Bar ! Toute pleins de Cocktails pour 300¥ ! Bon c’est pas les meilleurs, c’est pas fait avec toute l’attention qu’on aimerait, mais bon… C’est chouette quand même.

Alors le Gaijin au Japon à cette particularité de recevoir les mêmes égars qu’une célébrité, sans vraiment souffrir des inconvénients.

A peine entré dans le Bar, un Jap un peu bourré invite généralement à sa table le Gaijin, espérant détendre les poules qu’il tente de serrer, espérant aussi prétendre à cet esprit ouvert qui considère et s’intéresse à l’étranger.

Hier ça s’est passé comme ça et très vite. Dix minutes après le Jap se barrait. Mais bon, dans un standing bar bondé, c’était sympa d’avoir une table.

De là on a rencontré plein de débiles, des petites Ponnaise qui crient « Oh My God » à chaque fois que je leur répète mon pays d’origine, des américaines toutes sorties du Lycée qui jouent leur grandes au Japon, et le perpetuel con qui s’immisce, en me hurlant : GINEDINE GIDANE ! (c’est sûrement monnaie courante pour beaucoup de gens, mais comprenez que mon expérience dans la socialisatoin nocturne est limitée, alors à Tokyo…) J’ai des photos de ce clan-là. Verrez dans le Roll. Bref, soirée sympa, conclue par une énorme soupe chinoise à minuit au goût persistant, je le sens encore alors que j’écris ces lignes une douzaine d’heures plus tard.

PS: Au 300¥ Bar, je conseille le Black Russian… mais partout où je vais, je conseille le Black Russian.

Je suis allé faire des courses !

Et ouais, dans mon supermarché que j’aime. En parlant de course je prends un grand plaisir à me rendre en plein milieu de la nuit dans le Combini du coin.

Combini c’est l’abréviation de Conbiniento Storu (Convenient Store), comprenez « épicierie du coin ». On peu se dépanner de tout, d’un sandwich, d’une brosse à dent, d’une cravate, d’une glace, TOUT !

Z’ont même des légumes parfois. Le truc c’est qu’un Combini c’est ouvert 24/24 sans interruption ! Donc on peut s’y pointer à 3h du mat. On m’a demandé un document, alors j’ai fait une petite vidéo, cachée bien sûr, donc pas super. Mais ça permet de bien cerner cette sensation hautement occidentale, et pourtant réalisable surtout ici, que de pénétrer un magasin à 11h du soir, chauffé par cette lumière consommable !

La video

Pour le reste, j’ai hâte de retrouver Liane Folie.

Et bien d'autres