Oh ! Le petit il a parlé !

« On n’a pas d’argent, plus d’emplois. Notre système d’intégration est complètement à l’arrêt, car nous accueillons plus de monde que nous ne pouvons en intégrer »

Pas de chiffre, pas la peine.

« Celui qui nous rejoint doit s’assimiler, adopter notre mode de vie, notre culture. (…) Garde-t-on ses chaussures quand on visite une mosquée à l’étranger ? »

Ça c’est d’abord au cas où un électeur aurait pu oublier que quand on parle d’immigration, on parle bien évidemment des musulmans. Ben ouais, une comparaison de merde à la Brêve de comptoir, bien sûr, avec plaisir, on en attend pas moins, mais faudrait pas qu’elle puisse englober plusieurs cultures, genre de celles qui sont « biens ».

Il aurait pu dire par exemple :

« Est-ce que je dénonce la chasse à la baleine quand je vais au Japon ? »

Ou encore : « Est-ce que j’interpelle les policiers Thaïlandais quand je vois un touriste sexuel discuter avec un enfant ? »

Ou encore : « Est-ce que je refuse de travailler le dimanche quand je vis aux USA ?

Ou encore : « Est-ce que j’oublie mes talonnettes quand je viens chez les grands ?

Non, ici, on préfère comparer le mode d’intégration d’une culture à une autre, au comportement de touristes devant un panneau « REMOVE SHOE PLEASE ».

« Nous souhaitons que ceux que nous continuons à recevoir prennent en compte notre mode de vie, celui que nos grands-parents, nos parents, nous ont transmis et que nous souhaitons transmettre à nos enfants »

Alors ma grand mère portait le voile pour aller au marché, enfin elle appelait ça un foulard. Donc ça devrait plutôt bien coller (avec les musulmans hein, je sais pas trop ce que mettent les chinois pour aller au marché). Elle conduisait pas non plus ma grand mère et elle était déjà adulte quand l’état français a décidé de lui donner le droit de vote. Quand à ses idées sur le monde, j’en répéterais pas le quart à mes enfants. Mais bon, pour des immigrés ça serait peut-être une bonne base… Ils s’attarderaient pas quoi.

On peut pas lui en vouloir à Nicolas : pour séduire des élécteurs FN c’est plus facile de les conforter… que de les raisonner. M’enfin là, même un électeur FN il est pas dupe…*

Tout est là : Inquiet de la montée du FN, Nicolas Sarkozy dénonce le système d’intégration français

* Ah ben si.

Le meilleur moyen d’encourager un employé mal payé c’est de lui faire croire que sa position est extraordinaire. Je porte un toast…

Bref c’était la journée de la femme. 

  • Et et pour les transsexuels qui épousent un autre transsexuel,
  • et pour les transsexuels qui épousent un(e) hétérosexuel(le),
  • et pour les transsexuels qui épousent un(e) homosexuel(le),
  • et pour les heterosexuels ou homosexuels qui se marient pour l’argent,
  • et pour ceux qui sont pas sûr sûr que ce soit la bonne mais bon, pourquoi pas, on est jeune.
  • Oh la bonne idée de désespéré

    Il est hors de question que dans notre pays, ceux qui travaillent beaucoup et qui, en plus, paient beaucoup d’impôts se fassent insulter… | Nicolas Sarkozy – hier

    Donc demain, l’électorat potentiel de Nicolas, qui n’apprécie déjà pas bien de payer plus d’impôts que ceux qui ne foutent rien, doit maintenant se sentir insulté…

    Cette phrase n’est évidemment pas anodine, on la veut répétée au dessus du zing de Christian et de la nappe de belle-maman : « Mais en plus, ils nous insultent ! »

    On crée donc un autre, une entité jusque là passive sous les statistiques et qui devient active selon Nicolas. Elle se lève, l’entité, elle décolle son jean du canapé Conforama (le même qu’un vrai travailleur !) payé avec la CAF de la petite, tend le cou et… Insulte.

    Et l’on pose donc les jalons de la politique du coupable, toujours aussi efficace, jamais décevante. Pas besoin de résoudre un problème trop compliqué, il suffit d’en inventer un coupable et de proposer son sacrifice. Ça marche toujours mieux quand on le représente en araignée ou en type qui insulte.

    On utiliserait bien toujours le même coupable, mais ça serait pas trop crédible, même si depuis 30 ans les arabes de France font pas trop mal l’affaire,  et que les juifs ont remporté la coupe 17 siècles de suite.

    Mais on va arrêter ces bassesses raciales, le coupable, en 2017, ce sera juste celui qui gagne moins, qui doit donc travailler moins et, vous rendez-vous compte ? insulte ceux qui travaillent plus pour acheter les merdes des amis de Nicolas !

    Parce que ce genre de source ça sert toujours quand au milieu du débat, il y en a un qui sort : « Ouais enfin, ça va quand même… Maintenant on a vachement avancé par rapport à plein de trucs ! »

    C’est du gonzo !

    Et combien elle pèse ?

    Sachant que 70% de ses « acheteurs » potentiels n’ont pas porté de montre depuis 10 ans — pour ceux qui en ont déjà portées — et qu’un iPhone récent est plus léger que la plupart des montres du marché, ça me semble une info importante.

    Mais comme l’info est tue, on peut deviner que le bordel va peser un bras mort. Bras mort qu’il faudra secouer à chaque fois qu’on veut regarder l’heure…

    Qu’est-ce qu’ils ont à s’acharner contre Trierweiler les libraires ? On les a jamais entendu l’ouvrir contre la bio de Greg le Millionnaire, Cécilia Sarkozy ou Monica Lewinsky ?

    Et qu’est-ce que c’est cette condescendance de merde qui met en avant Balzac et Dumas ? Le pédant et sa petite pancarte avait pas des noms un peu moins bateau à nous suggérer ?

    Ben non parce qu’il fallait que sa page A4 amuse surtout les cons qui viennent jamais chez lui, qui disent Mozart quand on parle musique classique, Molière quand on parle théâtre, La Fontaine quand on parle poésie et surtout Amazon quand on parle de commerce.

    Bref, personne n’aura découvert de nouveaux auteurs et personne n’aura poussé sa porte…

    —Ah qu’est-ce que je me marre dans mon magasin vide !

    Quoi de neuf…

    Facebook s’émerveille toujours devant des nouvelles façons de mettre en scène des princesses Disney, l’Amérique du nord se jette des sauts d’eau en recrachant un acronyme qu’on a déjà presque oublié et la France raille sa gauche et redoute sa droite.

    Sinon tout le monde vomit autant sur Valérie que celui qu’elle dévoile et personne ne mentionne la louable liberté avec laquelle ce livre circule alors que l’autre, le discret, aurait remué ses petits bras et les longs des autres pour faire interdire le livre, non par pudeur, mais juste pour détourner le débat sur « la liberté d’expression » et l’éloigner de sa « bite molle ».

    Encore une fois, le vrai courage de Hollande c’est de laisser faire, de souffrir les mœurs d’une société qui l’a élu.

    Et tant pis pour les sans-dents qui feraient de toute façon rire tous ces cons à table entre amis, contexte auquel ils devaient être réservés.

    — Mais pas quand t’es président !

    Ben non c’est bien connu, quand t’es président tu pètes dans un kleenex, et tu rigoles que de Raymond Devos.

    On a passé notre dernière journée à Miraflores, Lima dans un décor moins péruvien qu’européen.

    On a voulu finir par un de ces trucs que tout le monde te demandera en rentrant, la chose qui te rend indigne de ton voyage si tu ne l’as pas vue ou essayée. Bref tu vas pas au Pérou sans voir le Machu et encore moins sans bouffer du ceviche. Très bon, un sashimi trop citronné.

    Mais note fierté c’est vraiment d’avoir vu et vécu ce dont peu de gens nous ont parlé et ce que j’ai essayé de relater ici depuis qu’on est parti. Des gens, des gens dans leur quotidien au premier abord peu enviable mais qui finalement leur sied comme n’importe quel environnement à ses habitants.

    On les a vu eux, préparer des concours de danse sur les places publiques, porter leurs enfants dans une couverture Disney, surveiller le gringo curieux dans leur villages reculés.

    On a vu une industrie touristique peu régulée et qui ne profite qu’à une élite mal encadrée.

    On a aussi vu les ruines de leurs civilisations passées, Inca, pré-inca. On en a vu les restes aussi, bien présents dans leur mœurs et leur mode de vie et ce malgré des siècles de gros yeux de missionnaires.

    On a pas vu d’insécurité. On est descendu d’un bus à 3h matin au milieu de l’autoroute avec tous nos bagages et tout notre argent. Personne n’a jeté de la moutarde sur notre sac pour nous l’arracher ensuite comme le racontent tous les guides. Personne n’est venu voler mes billets que je ne gardais évidement pas dans une banane collée à mes couilles. Aucun taxi nous a fait arrêter par un ripou complice pour nous soutirer nos dollars. La seule fois où on était dans la merde, une passante nous a tout de suite indiqué le poste de secours avant de retirer ma chaussette (sans la voler) pour libérer mon pied.

    Et personne nous a volé le Routard non plus qui ne sert plus qu’à rencontrer des français tant les écarts de prix et l’obsolescence générale nous ont fait pester tout le séjour.

    On est à Mexico en attendant notre deuxième vol pour Montréal qui n’atterrira que demain — et qui a déjà 4 heures de retard. Et la conclusion est unanime, le seul danger du Pérou c’est leur trottoirs de merde, propriété répandue sur tout continent américain.

    Demain on rentre au Canada, demain je bois l’eau du robinet et je jette le PQ dans la cuvette.

    Demain je dors plus sans pull, je ne mange plus en manteau et je me douche à l’eau chaude.

    Demain je ne vois plus que des choses familières. Demain je quitte l’extraordinaire et je retrouve l’ordinaire.

    Notez que mon ordinaire, c’est comme le Pérou, je l’ai choisi, et je le retrouverai avec plaisir.

    C’est gênant de prendre en photo des gens. Là où on est passé elles ne portent pas leur « costume traditionnel » pour se faire prendre en photo pour 1 sole comme à Cusco, elles le portent pour exécuter leur tâches quotidiennes. C’est pas un déguisement, ça n’appelle aucune attention, ça ne se prend pas en photo :/ Et dans la campagne (montagne) c’est vraiment la moitié des femmes, jeunes ou vieilles qui s’habillent comme ça.

    Comment déjà ?

    Un chapeau de feutre à larges bords pour protéger du soleil, un ou plusieurs hauts chauds et parfois brodés, plusieurs couches de jupes évasée/plissée pour pouvoir s’accroupir ou se baisser facilement, un tablier coupé comme la jupe et curieusement bien plus beau que ce qu’il protège et sous la jupe des collants très épais qui finissent dans de petits mocassins simples et foncés ou des sandales.

    Les chapeaux diffèrent beaucoup entre les régions, ils peuvent être brodés ou décorés, plats ou hauts, carré ou rond.

    Les hommes eux ne portent plus de costume particuliers. Peut être bien que les conneries qu’ils achètent à l’occident suffisent à leur tâches à eux.

    Pour les photos ça se google facile.

    Et bien d'autres
    Et bien d'autres